Pourquoi la respiration est-elle si importante dans le yoga ?

Respirer en conscience, produit des effets biologiques sur notre mental, notre état émotionnel, notre corps.

Maitriser son cycle respiratoire augmente sa vitalité

 » Les yogis mesurent la durée de vie par le nombre de respirations non par le nombre d’années » (Swami Sivananda).  Ainsi respirer 10 fois par minutes au lieu de 15, permettrait d’allonger sa durée de vie de 80 à 100 ans.

Le bonheur de respirer
Le bonheur de respirer

Respirer en conscience, produit des effets biologiques sur notre mental, notre état émotionnel, notre corps.

  • Rester attentif sur chaque aspect du processus respiratoire est d’abord un moyen efficace pour être présent à soi dans l’instant, de laisser de côté le passé et le futur.  C’est d’ailleurs  une porte d’entrée vers le méditation
  • Lorsque je prends le contrôle de ma respiration, en particulier pour la ralentir, des connexions se font dans mon cerveau pour court-circuiter les commandes de la respiration automatique instinctive et ainsi relaxent la zone de l’hypothalamus qui est concernée par la gestion des émotions.  Une respiration contrôlée m’amène ainsi à équilibrer et adoucir l’expression de mes émotions.
  • Attention, il ne s’agit pas de mettre ses émotions sous un couvercle, de laisser gagner notre mental.  Chacun reste à sa place!

Les nadis, conduit d’énergie subtile à travers le corps.

  • Les yogis en ont dénombré 72.000, parmi lesquels 3 sont importants : Ida, Pingala et Sushmna.
  • IDA, qui part de Muladhara Chakra, situé dans la zone du périnée, s’enroule autour de la colonne vertébrale, traverse les principaux chakras pour aboutir dans la narine gauche.  Ida est associé avec l’énergie lunaire et a un effet calmant et refroidissant.
  • PINGALA suit le même parcours que Ida, mais pour aboutir dans la narine droite.  Il est associé avec l’énergie solaire et a un effet réchauffant.
  • Sushumna est le conduit central.  Par lui circule l’énergie de la Kundalini, il est associé avec l’équilibre.
  • Dans le cours d’une journée, tantôt une tantôt l’autre narine est dominante.  Cela se produit grâce aux tissus érectiles situés à l’intérieur des narines du nez qui gonflent plus ou moins avec la pression sanguine pour contrôler le flux de l’air.  Lors de ces changements, le nadi central, Sushumna est activé, pour quelques minutes.  La clé est de l’activer pour une plus longue période, possible quand les deux nadis Ida et Pingala sont équilibrés et fonctionnels.

Le Pranayma, la maitrise du souffle pour faire circuler le prana, l’énergie vitale, à travers l’ensemble du corps dans les organes et les cellules.

  • Les exercices proposés par le pranayama introduisent des périodes de rétention dans le cycle respiratoire, à poumons pleins et à poumons vides.  Ces rétentions, appelées apnée, suspension ou Kumbhaka augmentent la respiration à l’intérieur de chaque cellule qui absorbent ainsi plus d’oxygène et expulsent plus de CO².
  • Elles augmentent légèrement le taux de CO² dans le sang, ce qui dilate les vaisseaux capillaires sanguins dans le cerveau.  Notre cerveau s’en retrouve activé, de nouveaux chemins neuronaux sont créés et des zones dormantes sont réveillées.
  • Cette légère augmentation du CO² durant un court laps de temps diminue également le niveau d’anxiété.  Attention, au-delà de ce seuil bénéfique, l’augmentation du taux de CO² devient dangereux.

La respiration et le son

La respiration, comme toute vibration, a un son.  Selon les textes yogis des Ubpanishads, ce son peut être entendu à partir d’un certain niveau de conscience.  À l’inspir, le son est « SO » et à l’expir « HAM« .  En chantant mentalement « SO-HAM » ou « SAT-NAM« , ce mantra peut s’entendre dans l’oreille interne.

Conclusion

Comprendre le lien entre la respiration, le prana, le mental est une des clés du bien-être selon le yoga.  Le cours de yoga n’est que le début du voyage vers le mieux-être personnel.